L’allure plue sereine qu’aussi téméraire qu’à son habitude. Ici on l’observe de cette banalité qu’on les plus ignorants (parfois) et c’est quelque peu apaisant ; de creuses de ses pas des sentiers calmes sans être efforcé d’admettre être sans réellement qu’on ne le connaisse.
Mais il y avait bien quelqu’un pour venir gâcher cette sérénité ; où gâcher était un terme bien péjoratif pour une présence des plus agréables. C’est à l’écho de son nom qu’il s’est étonné de ne pas reconnaître cette présence capuchonnée qui avançait, alors il se contrariait de ne pouvoir répondre à cet écho.
C’est des orbes illuminées pourtant qui accueillent son visage en éclat lorsqu’il baisse sa capuche pour dévoiler sa chevelure et son visage ; ils s’étaient souvent entrevus, il y a longtemps ou peu - ça importait moins - et Siren ne l’avait jamais vraiment oublié.

— Cavendish, quelle surprise ! Car il ne se serait jamais vraiment douté de le percevoir ici ; lui qui se pensait pourtant tranquille durant quelques instants, même minimes. Alors ses compliments sont une bénédiction, pluie presque de roses dont Siren se sied volontiers, même si ce n’était rien que pour lui plaire - Asclepios avait toujours eu à ses yeux, une tendance certaine à flatter ceux qui le méritaient (ou pas). Vous illuminez la mienne par vos compliments. Si j’avais su que je vous croiserais, j’aurai tâché d’être plus présentable. Non pas qu’il ne l’était aucunement, mais qu’il s’était abandonné à une tenue bien banale, lui qui aimait briller de part ses atouts - mais il fallait croire que ce monde ne le lui permettait pas vraiment.
Il n’empêchait que même ainsi, il se sentait fier et droit ; alors bien plus encore quand on venait le flatter. Ce n’était sans doute qu’un compliment parmi tant d’autres, mais Siren ne remettait jamais en question leur véracité. Le complimentait-on par simple habitude ou bien était-ce simplement pour être bien vu ? Peu importe quelle valeur ils possédaient réellement, Siren les dévorait et n’en laissait jamais aucun.

À son tour ouvert qu’il accueille sans broncher son aisance - il ne se doute pas réellement de la fausseté des compliments. Parce qu’au final ça ne lui importe pas vraiment, on se prête toujours à lui donner un peu de son temps et il n’y a que lui qui en dévore l’ensemble. Évidemment, personne n’en sort plus vainqueur que lui, n’est-ce pas ?

— Ça me fait plaisir de vous l’entendre dire. Dévore le compliment mais il n’est pas aussi resplendissant qu’habituellement et il le sait. Qu’on aime ses écailles ou non, elles scintilleront toujours plus à travers son propre regard que ceux des autres alors les montrer, toujours oui - s’il les efface un instant c’est pour qu’elles brillent plus intensément à leur retour. Je flâne, comme vous pouvez le constater. La brise est agréable, je dois l’avouer. C’est agréable ce vent qui caresse doucereusement son derme ; car entre les feuillages souvent le soleil tape plus fort et sa peau en a souvent payé le prix fort. Son regard lui retourne naturellement la question alors qu’il le suit jusqu’à un endroit plus reculé du parc, de toute évidence plus à l’abris des regards.

— Si c’est cela qui vous inquiète, sachez que je me porte bien. Il en faut bien plus pour m’achever. Éclat de rire dans la voix, parce qu’il n’est pas du genre à facilement s’épuiser dans tous les cas - il prenait cette meilleure mine comme un compliment et n’en distinguait pas tout l’envers, peu importe ô combien il dissimulait ses couleurs âpres. Peut-être que la lumière naturelle capture mieux mon authenticité de la sorte, après tout. Il se jette des fleurs évidemment, parce que même si était efforcé de se dissimuler ici, il n’en était pas moins confiant. Cette partie de lui ne mourrait jamais, peu importe combien voudraient la voir faner.

On le flatte facilement, comme habituellement il dévore tout et ne laisse rien ; en quel honneur après tout, quand bien même certaines flatteries n’étaient pas réellement honnêtes. On l’appréciait peut-être davantage pour l’image qu’il renvoyait que pour ce qu’il était réellement mais Siren connaissait sa valeur du bout des doigts et pouvait se vanter de la contempler sans s’en lasser. Ceux qui jouaient à s’essayer de lui trouver de fausses notes ne se contrarieraient que plus en constatant qu’il s’en gausserait bien plus encore.
Et le tressaillement discret de sa main au creux de son dos - surprise pas moins délicate qui naît contre son derme. Sourire tissé aux lèvres, malicieux qu’il ricane à cet aveu qui s’échoue en sa direction.

— J’apprécie les bonnes choses. Comme tout le monde, c’est si logique et censé qu’il pense ; J’apprécie également la bonne compagnie, vous savez. Oeillade qui fuse en sa direction, au fond de son regard dans son propre reflet. Réel compliment ou simple flatterie, qui sait - les gens s’animent et se plaisent à jouer au jeu des devinettes.
Et dans ce qu’il apprécie il y a ce temps sage qui laisse la brise délicatement embraser son épiderme. Il sait être plus charmant sous les faisceaux naturels de l’hélianthe astrale, mais ce n’est pas simplement son cas.

— Cessez donc de me flatter, je pourrais y prendre goût. Et s’il y prend goût alors il plantera ses crocs ; comme lui déjà plantait ses griffes aux arabesques de ses hanches pour réduire cette proximité entre eux - et Siren ne pouvait manifestement pas faire mine de ne pas savoir à quel jeu il jouait. Il était expert dans la matière, mais il se doutait aussi très bien qu’il ne devait pas (plus) tomber aux bras de n’importe qui. C’était lui qui les faisait chavirer alors tous sombraient entre ses crocs, contre son étreinte et il ne lâchait que quand il le décidait. Peut-on considérer que votre rêve est devenu réalité ? Sourire dessiné malice aux lèvres, les lippes étirées par cette envie de l’étreindre comme il le souhaitait, si simplement était-ce ce qu’il désirait. Peu importait si c’était une bien vile façon de le caresser dans le sens du poil pour mieux l’enfoncer.
Ça importait si peu qu’il se serait presque fait de cette proximité en se penchant dangereusement vers lui.

— Car j’apprécie également les têtes à têtes, si tant est que vous réussissez à me tenir éveillé. Car c’est bien loin d’être compliqué pour lui, mais il devait avouer que rien n’était plus enchantant qu’une forte personnalité avec qui piailler. Il fallait pourtant que celle-ci ne se laisse pas déplumer d’elle-même ou alors, la sirène dévorerait tout et jamais elle ne laisse rien d’autre que des ossements.