Elle n’avait pas pu s’empêcher de se dire que les mariages étaient long. Terriblement long, plus encore avec ses principes et ses actions que grands nombres qualifierait de mauvaises habitudes. Et pourtant, elle avait gardé le sourire et avait célébré au mieux cet union. Au contraire de grand nombre des invités, car Naomi comprenait dorénavant la froideur des pensées qu’elle avait rencontré enfant durant les quelques mariages entre sang-pur. Une condamnation, semblable à un enterrement. Les histoires et les drames, que l’on venait presque à se demander pourquoi l’union avait été accepté dans ce sens plutôt qu’un autre.

Mais l’amour et les sentiments étaient bien différent des contraintes et des obligations.

Alors elle aimerait se convaincre que ça ne serait pas leur cas. A elle, à lui. Parce que si Naomi était au courant de beaucoup d’éléments secrets au sein du château, elle était bien loin d’être voyante. Et quand bien même les échanges étaient existants, la finalité, elle, était inconnue de tous.

C’est pour cette raison qu’elle était lessivée par la veille. Ses pensées fluctuantes ne lui laissaient aucun temps véritable moment de repos. Alors lorsqu’elle avait fini par se réveil de cette nuit beaucoup trop courte. Naomi avait machinalement attrapé son pineapple pour finalement se rendre dans la chambre de son aîné.

Car à ses côtés, elle avait vraiment l’impression d’être enrobé par le silence qu’elle convoitait par moment. D’être face à elle même, sans besoin ni arrière pensée. L’impression de redevenir une simple enfant empli de curiosité, une ambiance bien plus relaxante que lorsqu’elle plongeait dans la solitude de l’instant.

Toquant délicatement, elle entra dans la pièce et s’installa au pied du lit. Allongé sur le sol, jambe surélevé sur le matelas de son frère. Naomi ne lui lance ni regard, ni le moindre mot. Semblable à une habitude. Bras légèrement en hauteur, l’irlandaise s’arma de son pineapple pour s’amuser sur le dernier jeu mobile à succès.

Pendant de longue minutes, serait-ce même un début d’heure tant elle finissait toujours pas s’apaiser à ses côtés.

« Dit moi Ily. »

Qu’elle brise finalement avant de rétorquer d’un nouveau léger silence. Naomi vient alors abandonner du regard son pineapple pour se concentrer enfin sur son frère.

« A qui tu penses là ? »

Parce que depuis bien des années maintenant, il avait cette habitude de quotidiennement fermer son esprit lorsque Naomi était dans les parages.

Elle ne pouvait pas lui en vouloir après tout, elle était si indiscrète depuis toujours et il avait fini par grandir, lui aussi.

« Je veux dire, à Lylia ou à quelqu’un d’autre ? »

Mais malheureusement, dans sa vantardise Lancelot en était venu à oublier l’essentiel. Si ses pensées n’étaient pas atteignable en sa présence, ce n’était pas le cas de tout le monde.

« Hum. »

Elle paraît sceptique et ne semble même pas vouloir le dissimuler. Dos toujours au sol que ses jambes viendront pourtant abandonner le lit pendant quelques instants, jouant alors sur ses muscles pour les garder en hauteur. Quelques mouvements, marche dans le néant. A chacun de ses mots, il s’avançait dans le déni, elle qui pourtant avait tenté de lui ouvrir une porte.

« C’est vrai. »

Calme et posé. Un ton qui pourtant, n’amenait rien de bon lorsque l’on connaissait Naomi.

« Belle ? »

Un simple mot. Un écho dans ses pensées, elle se souvient de chacun de ces phrases, chacune des images qu’elle avait aperçues. On aurait pu la huer, crier que tout était sa faute. Après tout, d’un certain point de vue Naomi l’avait souvent été, fautive. Que ce soit à Poudlard, à Ilvermony et dans pleins d’autres périodes de sa vie.

Pourtant, en tant normal, il était bien rare qu’elle réagisse. Alors, ce n’était vraiment pas bon signe.

« Ça aurait pu l’être, oui. »

Que ses jambes tombent, forcées par la gravité. Dans son adresse, Naomi vient à se relever pour finalement s’asseoir convenablement. Son visage qui monte légèrement au-dessus du matelas, si dorénavant elle avait un total aperçu sur le faciès de son frère, il en était de même pour lui.

Silencieuse et sans l’once d’un sourire, son regard dans le sien.