Il y avait toujours cette étincelle flambante au creux du coeur, corrodé lentement par la raison et pourtant - plus on y rajoutait des maux, plus elle s’accroissait. L’esprit d’Avalon était épineux ; ses troubles étaient lamentables, simplement s’occupait-il d’arracher et de déchirer tout ce qui était aussi imparfait qu’elle l’eut été il y a un temps. Avalon détestait les échecs - encore plus quand ils étaient dressés de sa main, comme si tout ce qui portait ce nom horripilant était définitivement maudit. L’implosion contre son échine, contrarié - alors qu’il fleurissait toujours sur ses lèvres un sourire insuffisant. Et Avalon à sa propre suite, s’envole hors du nid. Confortable et pourtant, c’est à s’en demander s’il s’y retrouvait ; son pas brusqué n’avait jamais rien arrangé à ce néant.

Pourtant quand ses pas entravent la tranquillité des autres sorciers, c’est pour mieux s’assurer que le regard est suffisamment noir pour tout brûler ; un jour viendra, où son âme sera plus paisible qu’un loir dormant. Mais son habitude s’était façonné autour de cette bête idée - peu importe où il irait, il ne s’y sentira jamais à l’aise. Peu importe combien de pas se dessineront derrière lui, il n’aura qu’une trace béante d’insuffisance.
Et Avalon savait qu’il n’y avait qu’une façon de s’en débarrasser.
Les feuilles volent entre ses doigts et Avalon s’éprend des brises éphémères qui perturbent sa route. Elles ont toujours été si peu délicates mais leur souffle était tel qu’il semblait accroître cette fervente idée qu’il était à son tour, capable d’en produire de telles ; des houles sinistres d’un feu béant pour assiéger tout ce qu’il a toujours haï. Les racines qui s’imprimaient plus fermement contre son coeur ne représentaient qu’une volonté déchaînée.
Alors il finit par passer la porte - le regard pétulant sur tout ce qui composait aux travers du temps la boutique. Les livres, les objets et les antiquités, peu importe ce qu’ils représentaient, avaient toujours suscité son intérêt. L’odeur des vieux livres déjà s’arrime au vieux bois et ses orbes basculent sur une silhouette qui s’éveille au loin - et qu’il s’est trouvé habitué de fréquenter désormais.

— Oh Oswin, bons- Qu’il suspend un instant ; hésitant. Et les cadres de lumières éveillent presque son étonnement - ce n’est pas la première fois qu’il fait l’erreur. Bonjour. Quand ses pas suivent l’invitation entre ses doigts, les vieux livres trouvent leur place.
Ces ouvrages étaient consistants - Avalon lui-même les avait trouvés ici. C’était tout à son honneur qu’on lui avait suggéré et aussitôt qu’il les avait engloutis ; mais désormais il s’en enivrait. La connaissance lui était sacrée - il ne pouvait plus s’en limiter. Ses deux orbes illuminées parcourent lentement les couvertures déposées sur le bois face à lui, et aussitôt elles glissent au visage de son interlocuteur ; c’était toujours ici qu’il trouvait ce qu’il cherchait.

— Y-a-t’il quelque chose que vous ne pouvez pas faire pour moi, de toute façon ? Ses doigts dansent sur la reliure - épaisse mais incomplète. Vous vendez de très bons ouvrages, et ceux-ci sur la science magique sont très.. Enrichissant. Parmi cet amas de vieux livres dans sa bibliothèques, ceux-ci avaient définitivement leur place. Avalon n’avait jamais remis en cause leur fiabilité - mais certains détails restaient obscurs à ses yeux.
Était-ce parce qu’il se faufilait du côté obscur du tableau, que tout semblait si incomplet ?

— Mais ils sont incomplets, n’est-ce-pas ? Peut-être que certains détails avaient été conservés dans d’autres ; ou peut-être qu’Avalon n’avait pas réussi à lire entre les lignes. Ce simple doute grondant l’enrageait ; mais son expression en demeurait calme et intriguée. Peut-être qu’il ne s’était pas osé à lui demander plus clairement la fois dernière ; mais sûrement y avait-il définitivement d’autres ouvrages plus consistant et assomant que ceux-ci.