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Le monde magique a bien changé dans les années 2000. Il s'est inspiré de la technologie moldue pour évoluer. Ainsi, presque chaque sorcier possède un téléphone portable et un accès au magicnet. Cependant, il est toujours soumis au code du secret et certains conservateurs craignent cette ouverture... surtout dans un monde qui vit encore caché. Les guerres politiques et sociales persistent... (Suite)

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soundless dream | Cole
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soundless dream | Cole Sam 15 Jan - 21:09
La petite clochette annonce son entrée pourtant discrète, seule témoin de l’ombre d’un sorcier qui, en ces lieux, ne se sent ni sang-pur, ni représentant; ni même Greengrass.
Peut-être un peu enfant; peut-être un peu rêveur, cependant; il est de ceux qui parcourent les lignes et les dévorent sans avoir le temps de les choisir, qui font confiance aux paroles et aux ressentis de ceux qui ont déjà vécu ces mots encrés.
De ceux qui partagent et discutent, qui prennent le temps de découvrir les avis plutôt que de se perdre dans la solitude des allées de livres; des piles de papiers; de ne s’en remettre qu’au jugement de son intuition biaisée par sa lignée et des goûts dont il semble manquer.

Mais aujourd’hui, Hephaistos n’est pas là pour ses lectures du soir; ce sont des raisons pratiques qui l’avaient guidé dans cette librairie à l’odeur réconfortante - celle de l’ancien, celle des bouquins.
Le calme ambiant le réconforte, le confort palpable le rend heureux. Lunicole bookshop. Une référence à son propriétaire dont il connait au moins le nom; une créativité à peine dévoilée qu'il lui soupçonne sans en laisser un indice, encore un monde à explorer - oui, Hephaistos était assez curieux pour s'être demandé quel genre de type recommanderait tous ces bouquins à la fois intéressants et variés.
En les lisant, il lisait aussi un peu de son univers, de ses préférences et de ses réflexions; le libraire restait pourtant un mystère.

Il fait quelques pas entre les rayons, surpris de ne pas le trouver à son comptoir; ni ailleurs en vérité. Alors il s'aventure entre les livres; le trouve au milieu d’une allée étroite.
Jeune, Cole respirait la douceur déchainée, cette brise que l'on s'efforce d'ignorer et qui pourtant, cherche à être remarquée. Mais après tout, il pouvait se tromper. Leurs relations n’étaient que cordiales, si peu développées; Hephaistos était un simple observateur d'autres mondes, d'autres vies.

- Monsieur Tucker, j’espère que vous allez bien.

Hephaistos sourit, sincèrement enchanté de voir son libraire favori. Plus jeune que lui; il s’amuse à l’appeler par son nom et à le taquiner de monsieur et de politesse - s’amuse un peu de ses moues parfois blasées, parfois timides. Cela n’a rien de moqueur; rien de blessant; c’est affectif, c’est jovial - juste présent.
Il remarque seulement que le libraire semble occupé à nettoyer - ou bien à ranger - sa librairie pour le moins désordonnée. Que s’était-il passé ? Il ne lui en faut pas plus pour casser sa droiture; se pencher.

- Besoin d’aide ?

Il n’attend pas la réponse. Hephaisto se baisse pour ramasser l’un des livres qu’il trouve abandonnés sur le sol, un deuxième. Il n’avait jamais demandé pourquoi pas la magie, ne cherchait pas à l’imposer dans ce lieu de tranquillité. Comme si l’on venait pour se recharger, comme si ici, il était protégé.
De dehors, du monde entier.
Comme si ici, il n'était pas un sang-pur, pas un représentant, pas un Greengrass.
Juste un enfant, juste là pour rêver.


@Cole Tucker
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soundless dream | Cole Lun 17 Jan - 20:39


ses doigts ripent sur le papier - la tranche du livre presqu’aiguisée tant elle était flambant neuve - lâchent prise et le bouquin s’éploie grand ouvert aux pieds des rayonnages, évidés quasiment. il tique à retardement. se froisse et siffle entre ses dents avant de porter son pouce à sa bouche - entaillé à fleur de peau mais le bout des doigts c’est le pire : c’est plein de vaisseaux sanguins, minuscules et tous sensibles, là que les nerfs terminent et plus ils sont fins plus cela pique ;
contre son palais, l’épiderme goûtait métallique.

milieu d’après-midi en cœur de librairie
Cole conscientise que la saveur hémoglobine,
ça faisait longtemps.

se remet sagement à l’ordre après ça.
il s’était assis en tailleurs, à même le plancher pour trier l’étalage au ras du sol, comme à ses âges ingrats lorsqu’ils étaient punis et privés d’aller jouer dehors. un petit morceau de soleil perçant la vitrine l’éclabousse niveau du dos, lui provoque un frisson à réchauffer ses os saillants. bientôt Maggy vient louvoyer près de lui - finit par s’installer au creux de ses jambes tandis qu’il alignait les ouvrages en silence - il fait bon d’être ici,
il pense. se demande s’il se préfèrerait ailleurs, comme à l’époque où la fragrance des vieux grimoires l’écœurait parce qu’étouffante et puis, non. ici c’était très bien.

ici ne manquait de rien, et rien n’était de trop par ici - peut-être qu’un soupçon de compagnie rendrait ici mieux encore - peut-être qu’ici Maggy s’ennuie parfois, comme lui mais ici n’était pas assez grand pour accueillir un deuxième chat.

non loin d’ici, le carillon résonne -
l’extirpe de ses songes et il a relevé le nez, jeté un coup d’œil direction les entrées - sans bouger pour autant, exceptionnellement car on ne dérange pas les félins qui sommeillent sereins sur vous (c’est sacré, un peu).
et finalement, tu es ici.

debout au tournant des étagères, celles-ci semblaient soudain spartiates dès lors qu’elles encadraient ta silhouette - toujours quand c’est toi, ici - surplombant et lui doit hisser son regard assez haut pour croiser le tien comme il faut. revient vite admirer ses mains qui tenaient un recueil - toujours quand c’est toi mais pas que (quand n’importe qui parait meilleur élevé que lui Cole a de la difficulté à prolonger les œillades, désemparé par la moindre présence adulte)
et toujours quand c’est toi
tu l’apostrophes comme on fait les gens sérieux - le fait sourire à demi, la risette à la fois gentille à la fois effrontée. Hephaistos - baptisé simple, léger trivial puisqu’ici comme tu dis tu n’étais qu’un enfant - son semblable et, à ses semblables, Cole s’efforce rarement de faire beaucoup de manières - s’adresse sincère, sans filtres, ça va tranquille, comme un jour d’inventaire. toi aussi j’espère. les poèmes dans sa paume sont classés à la bonne lettre - il s’apprêtait à te rendre enfin service lorsqu’il te remarque ployer, toi qui t’abaisses dans un angle du champ de vision pour l’imiter - il tourne la tête, te mire à nouveau. t’embête pas va-
mais déjà tu l’assistes et perplexe il se tait.

il n’a pas l’habitude qu’on l’allège volontiers sans un caprice au préalable - ne l’aura sûrement jamais.

s’il pousse un soupir c’est parce qu’il sait mal remercier.
aussi parce qu’il s’exaspérait tout seul - tu es de ces sorciers qu’il ne méprise pas, au contraire, et face à ces sorciers-là lui se veut ses images jolies si possible, suffisamment aimables pour qu’elles puissent au moins filer l’envie de revenir les voir - depuis ta première visite ici-bas Cole redoutait ta toute dernière.
celui-ci - le roman dont tu t’es saisi volontaire - il va juste là. qu’il t’apprend en te désignant la cime du présentoir. Maggy réveillée par vos voix s’éclipse du côté de la réserve et il en profite pour se redresser - l'aplomb rétabli il t’empêche alors d’arranger quoi que ce soit d’autre : te dérobe le second volume à peine ramassé par toi. t’embête pas je te dis. c’était dit calmement - sonne déplaisant peut-être et il se ponctue d’un rictus, pudique qui se voulait complice - si tu classes encore un bouquin va falloir que je te rémunère. j’ai pas les moyens de me payer un employé je t’avoue. dessus le livre récupéré, ses bras s’entremêlent - et lui te dévisage, la mine plus flegme désormais.
besoin d’aide ?
tes mots subtilisés à leur tour mais tu sais,
c’est sa réplique normalement.
[ hephaistos — lunicole bookshop — janvier ]
@L. Hephaistos Greengrass
cactus


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soundless dream | Cole Jeu 20 Jan - 23:08
Hephaistos.
Seul dieu aux cordes désacordées, qui avance sans savoir où aller.
Une appellation qui résonnait toujours si fausse, si adaptée; un prénom aux facettes nombreuses, qui se plie à un sorcier qui répond d'un sourire vrai, sincère, à ce garçon qu'il connait de loin, qu'il ne fait que survoler.
Qu'il frôle sans jamais réellement toucher.

Cole était de ces connaissances que l'on se plait à cotoyer, à croiser et à découvrir - sans jamais oser dépasser les esquisses de ses moues flegmatiques; comme si un monde entier les séparait - une génération, un passé, des objectifs, une vision.
Et quoi d'autre.

Alors Hephaistos joue le jeu; le jouait toujours, en vérité - et se contente d'apprécier les moments passés entre deux allées de livres, se contente de suivre ses recommendations de bouquins oubliés; suit les mots qu'il choisit, lit les lignes qui le font frissoner sans jamais n'oser trop s'aventurer au-delà de ces partages pourtant intimes.

Dépendant de ce garçon autant qu'il l'était de ses lectures; le sang-pur lui obéit, suit d'un sourire les instructions qu'on lui donne - et le bouquin ramassé trouve sa place, comme si elle était faite pour lui.

Et c'est un rire sincère, qui vole des cordes vocales du sorcier; qui habille la librairie de cet élan de gaité; ces secondes légères - amicales, hors du temps.
Il capitule.

-  Très bien, très bien - je ne veux pas être tenu responsable de ta ruine. J'aurais bien du mal à retrouver un libraire digne de ce nom.

Il plaisante à moitié; car comment le remercier assez de ses avis, chaque mois; de ses meilleures critiques, à chaque fois.
Il rit et sourit; balaye d'une main ce qu'il perçoit, ce garçon si jeune, qui avance seul à l'aveugle; sans accepter les mains tendues, celles qui lui voulaient du bien.
Ce jeune libraire qui chassait les services pour mieux se débrouiller seul - comme s'il pouvait porter le monde sur ses épaules.
Comme si n'importe qui le pouvait.
Était-il seul, lui aussi ?
La compassion n'était pas de mise, avec les inconnus. Il le savait; ravalait cette curiosité derrière ce sourire étrangement plus mystérieux, quoi que toujours habillé de cette sympathie symétrique à ses pensées.

Et lui; Hephaistos; refusait-il les mains quand on les lui tendait ? Une question dont il connait la réponse; il pose son épaule contre une bibliothèque comme si son corps était trop lourd à porter, quand il se sentait si léger, si bien, entre ces bouquins. Avait-il besoin de son aide ?

- Comme toujours, ses bras se croisent, sous son visage lumineux, presque ravi de communiquer. Mais pas pour une recommendation, cette fois-ci. Du moins, pas tout à fait. C'est un peu plus compliqué.

Et son anglais est si parfait, au sorcier dont les épaules sont redressées; qui tient cette élégance décontractée d'une carrure respectable. Ses vêtements sont si repassés, son manteau si propre - tout était trop carré, surfait.

- Mais tu es occupé - j'ai un peu de temps devant moi, si tu veux... Disons un service pour un service ? Laisse moi te donner un coup de main pendant que tu m'aides à trouver l'impossible; ce sera une rémunération bien plus que suffisante.

Il n'avait aucune idée d'où il mettait les pieds, ce libraire. Il ne savait pas à quel point Hephaistos tentait de retarder les minutes, de trouver les mots pour expliquer ce qui l'amenait, réellement. Parce qu'il ne pouvait pas survoler ce sujet sans se tromper. Parce que derrière son sourire, il y avait toujours une part d'ombre dissimulée. Parce que Hephaistos était terrifié.

Et s'il ne pouvait pas lui tendre la main, au moins pouvait-il l'aggriper. Au moins pouvait-il le retenir; s'accrocher.
Prendre le temps de lui parler, vraiment.

Alors il se redresse de la bibliothèque - se défait de son manteau, pour arrêter le temps.
Pour une fois qu'il ne courait pas derrière la montre, le sorcier.



@Cole Tucker
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soundless dream | Cole Mar 25 Jan - 18:13
Hephaistos et tu sais
Cole n’a jamais su si tu portais bien ton baptême.
tes allures exemplaires elles n’ont rien en commun avec celles du célicole - aucun de tes angles difforme, même pas un coin décousu - tiré par quatre épingles seulement, des sympathiques qui t’enjolivent sans te dénaturer du tout. quand tu marches tu ne claudiques pas, au contraire, tu t’avances toujours le dos droit et les regards à l’identique - et peut-être que, tout comme le dieu du feu tu fabriques des merveilles, forges quelques miracles au cœur d’un millier d’étincelles mais ça,
Cole ne t’a jamais vu faire pour le croire.

au fond l’on s’apprivoise encore
et lui ne te connaît qu’en surface - t’apprécie survolé - te décèle malgré cela comme une once de sublime : un soupçon de divin lorsque tu éparpilles des petits éclats de rire et des louanges dans sa boutique très ordinaire. c’était des offrandes dont il n’avait pas l’habitude - qu’il ignorait à chaque fois comment recevoir convenable - pour ça qu’il s’est fait taire sans te dire ni merci ni je t’en prie. en plus de t’être amusant, il demeurait un libraire digne de ce nom d’après toi, le compliment ricané mais il lui semblait sincère - et donc précieux - dans le doute, il aura gardé le silence pour ne pas risquer d’en écailler le vernis.

ainsi le silence reste intact
aussi les airs aux alentours car il n’aura pas bougé non plus. pas un geste jusqu’à que tu brises sa statique en lui accordant des échos : les attendus qui promettent de se rendre utile enfin - il s’en languit systématique, parce qu’une journée sans eux c’est une journée sans exaucer un vœu et ces jours-ci résonnent vides - aujourd’hui tes souhaits lui font hausser un sourcil.
à t’écouter l’on pourrait penser qu’aujourd’hui,
tu lui demandes l’invraisemblable si ce n'est l'aberrant.

c’est idiot mais il appréhende un peu la suite - t’invente des exigences du genre immenses, terribles qui sait, comme à ta première occurrence par ici - la mine désinvolte soi-disant qu’il te dévisage un court instant
mais tu cherches un livre, pas vrai ?
deux trois secondes ses yeux s’ancrent mieux au creux des tiens, comme si le titre des convoitises y était écrit en pire que minuscule - … et des livres j’en ai plein - j’ai même que ça alors, y a pas de raison que je te le trouve pas, ton impossible. souligné d’un hochement de tête tandis qu’il esquisse une risette, une indolente afin de paraître simili-confiant.
ça signifiait d’accord.

d'accord pour tendre la main, d'accord également pour fermer l'œil sur l'effroi et les ombres, tout ce qui sommeille sous tes images sans défauts - de toute façon, tu es très bon acteur, et Cole a trop dispersé ses œillades pour te desceller du sinistre.
il se dérobe d'ailleurs à nouveau, range à sa place le thriller qu'il tenait pour ravoir les mains libres - te pointe le comptoir du doigt histoire que tu puisses faire pareil - pose-le là ton manteau si tu veux. lui de son côté revient s'agenouiller au pied des piles de bouquin, recommence à trier - ne relèvera le front qu'à ton retour à sa hauteur, ces altitudes senteur poussière - c'est tout bête tu verras, un môme de six ans pourrait le faire. en tout cas le môme de seize printemps qu'il était y parvenait autrefois. ça c'est mon registre, annoncé alors qu'il te montre le lourd carnet trônant par terre, un crayon dessus ses pages ouvertes, j'y liste tous les livres qui rentrent et sortent de la boutique - et là je check si tout est correct au niveau des stocks.
si le compte est bon c'est cool -
sinon c'est que j'ai merdé ou qu'y a eu du vol...
enfin si le compte est pas bon c'est que je suis con quoi qu'il en soit.
exemple : lui s'empare d'un roman à sa portée, en lit le titre et puis, fait courir son index sur le papier du cahier - en dévale quasi-dix lignes avant d'y relire l'intitulé - coche et classe l'édition après ça. comme ça - tu vois ? te mire attentif et s'il se marre légèrement ce n'est que de lui qu'il se moque - c'est super long et ultra chiant en plus d'être tout bête mais c'est comme ça que je fais... comme ça qu'on l'a formé parmi les grimoires et les sorciers - à Poudlard c'était comme ça, pas autrement - et si tu vois, à présent c'est ton tour ;

immobile Cole t'admire qui l'imite - et puisqu'on se rend désormais service il se doit d'être serviable lui aussi - dis-moi maintenant, du coup,
à quoi il ressemble ton impossible ?
[ hephaistos — lunicole bookshop — janvier ]
@L. Hephaistos Greengrass
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soundless dream | Cole Sam 29 Jan - 1:03
Et il y a quelque chose d'innocent, dans le rire qui perce ses lèvres tendres. Quelque chose d'encore un peu enfant, qui se cache avec élégance derrière une main timide, qui retient l'amusement dans la pudeur des gens trop bien élevés. Il modère  cette joie, presque libre, que de se retrouver à rire d'une simple question posée; d'une simple remarque trop vraie. Il avait une tonne de livres, oui.
- C'est vrai.; sourire.
Si une personne pouvait l'aider en quête d'impossible, qui pouvait trouver son invraisemblable problématique - quand il s'agissait de poésie et de récits; c'était bien celui qui le guidait à chaque pas dans la marée des pages et des papiers.
C'était Cole dont il ne savait rien. Il aurait voulu le découvrir, pourtant.
Le lire à travers les lignes, ses choix et ses goûts, ce n'était pas pareil; pas entièrement que de lui parler; que de voir ses mimiques et ses sourires, son indolence presque calme qui rassurait.

Il obéit, Hephaistos, part déposer proprement son manteau où on lui indique avant de revenir, et d'observer, la tête un peu penchée, les paroles si professionnelles du garçon agenouillé qui s'y connait. Il rit, légèrement.

- Tu me surestimes - il y a plein de choses qu'un enfant de six ans peut faire; je suis pourtant toujours incapable de siffler. Et la liste est plus longue que je le voudrais. Écrire des mots tendres; s'ouvrir aux gens. Être vivant, vulnérable.
Vivre au présent, sans jamais se soucier de demain. Des compétences qui se succédaient toujours  chez les enfants; il avait tout perdu de l'innocence avec les devoirs d'un nom et d'un rang; avec un poids invisible qui se façonne sur des épaules qui se construisent, solides, pour mieux porter des responsabilités sans couleurs.

Et il sourit, si amusé par ces pensées, le blond lumineux qui n'en souffre pas; qui se contente de vivre sereinement. Il s'accroupit à côté du libraire si compétent; admire ses main lui indiquant son registre; ses habitudes; son quotidien.

Oui, il se sentait bien incompétent, aux côtés des enfants si vrais; aux côtés de ceux qui savaient s'organiser, présenter leur travail si clairement; vivre si simplement.

Alors il pose ses bras sur ses genoux en suspend, sa tête sur ces derniers; et il observe, toujours, chacun des gestes de mains; et il s'imprègne, de toutes les informations qu'on lui presente, qu'on lui donne comme si c'était facile; évident.
Et probablement aurait-ce dû l'être, pour n'importe quel sorcier. D'autres plus ingénieux pourraient penser à mieux; plus optimal, de quoi faire gagner du temps.

Mais il y avait une beauté, dans le rire de Cole, qui racontait à quel point c'était long et chiant. Il y avait quelque chose d'unique et d'assumé, qui faisait sourire le sorcier; qui faisait découvrir ce libraire sous cette simplicité reposante; vraie.
- Ça me parait fiable, au moins. sourit-il doucement en s'intéressant à quelques titres écrits manuellement. Il n'était pas très manuel, ni trop opérationnel, Hephaistos. Au mieux, il pouvait se montrer stratégique - à force d'avoir été assisté toute sa vie.
Lui aurait probablement délégué à son elfe de maison sans plus de question; se passionait presque de comprendre que certains avaient la patience - la sagesse - de se pencher sur des lignes; de compter; de prendre le temps, simplement.
Alors il laisse ses fesses toucher le sol, s'assoit aux côtés de Cole; fièrement. Remonte les manches de sa chemise qu'il se permet de froisser, légèrement. Aujourd'hui, il faisait partie de cette librairie; des meubles; se laissait aller à croiser ses jambes en tailleur, à tendre le bras vers un bouquin pour mieux l'attraper.

Ah oui; son impossible. Il prend des airs décontractés; de ceux qui ne sont pas affectés; il se concentre sur ce bouquin une seconde; cherche comment l'annoncer; d'autres mots que ceux qui lui viennent à l'esprit, comme s'ils lui paraissaient trop osés. N'ose pas prolonger le silence trop longtemps, cependant.

- Ce n'est pas encore officiel: je serai bientôt fiancé. Il ne l'avait pas même dit à Cassandre; comme si les mots rendaient trop concret l'abstrait; comme s'ils rendaient véritable ce flou qu'il pouvait encore faire mine d'ignorer. Il ignore sa gorge presque nouée dans un sourire un peu penseur; s'évade sur les lignes du titre sous ses yeux. À la recherche du temps perdu.
J'ai besoin d'un cadeau qui ne soit pas trop. Son père lui avait suggéré un bijou pour une première impression; Hephaistos n'était pas sûr. Un livre, c'est bien - je crois qu'elle aime lire. Il l'avait déjà vue avec un bouquin. Mais je ne sais pas quoi.
Il ne savait vraiment pas quoi.
Aurait pu rester des heures devant ces milliers de titres sans pouvoir en choisir un, tetanisé par la peur de ne pas convenir; de ne pas bien choisir.
Parce qu'il n'était pas parfait, Hephaistos.
Parce qu'il avait parfois besoin d'aide, lui aussi; demandait sans le dire le graal, la lune et la baguette de sureau; engageait Cole dans son impossible à lui; si égoïste.

Il attrape le style posé sur le registre, se penche un peu sur le côté et parcourt les lignes en diagonale, concentré; car le sorcier évitait pour la première fois les yeux du libraire au profit de la tâche qui lui était confiée.

- Et je ne sais pas ce qu'elle aime, sans quoi mon impossible serait trop facile pour ton jugement. Et c'est un nouveau sourire qui fleurit sur son visage; étonnemment. Il arrête la plume sous ses doigts une seconde, cherche le regard du libraire, comme si l’idée lui effleurait seulement l’esprit, comme pour renforcer cet impossible déjà bancal. J’aimerais que ça me plaise à moi aussi. Et peut-être était-ce un peu romantique, un peu ambitieux, que de l’espérer à haute voix. Et il se sent un peu timide, le garçon habituellement brillant. Se cache un peu dans l’ombre, en cherchant de nouveau des mots sous son regard. Comme si je lui faisais une recommandation; même si c’est la tienne, en vérité. Parce que Hephaistos ne savait jamais réellement ce qu’il aimait, totalement.
Parce qu’il avait bien plus confiance en l’avis d’autrui; parce qu’il estimait ce libraire bien plus qu’il ne s’estimerait jamais.
Parce qu’il était un peu perdu, un peu anxieux, un peu timide aussi.

Il coche la case.
À la recherche du temps perdu.

@Cole Tucker
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soundless dream | Cole Sam 5 Fév - 21:19
il avait la petite joie toute simple et sans malice de songer ça ne fait rien, je peux t’apprendre - à faire l’inventaire et sinon tes lacets - un de ces contentements pas méchants de te savoir non pas moins admirable mais un peu plus ressemblant :
je sais siffler mais pas comme s’y prennent les gens stylés vus dans les films - tu sais, en pinçant le pouce et l’index entre leurs lèvres - et j’ai beau être un grand j’ignore encore les règles du jeu d’échecs,
aussi je peine toujours à comprendre la plupart de mes semblables, le fonctionnement des affects et puis des administrations ;
je suis faillible, très - et toi pareil ?
ta liste de carences interminables d’après tes dires
et moi pareil - ça l’aura fait sourire discrètement.

à cela s’ajoutait le fait que tu n’avais tiqué ni sur les postures au ras du sol ni sur ses méthodes pire qu’artisanales - la tâche presqu’ingrate à partager avec lui - et c’était un détail qui ne produisait pas un son, qui n’avait nécessité aucun mot mais pour Cole, c’en était un parlant. souvent dans ses souvenirs, crayons et papier sont suffisants pour attiser le dédain - parfaits pour enflammer les cœurs assoiffés de moqueries - tout le temps dans ses souvenirs, Cole devait faire à la main
et sous certains regards sorciers la manie semblait risible - ridicule - admirez-le qui griffonne comme un enfant banal, même pas capable d’ensorceler sa plume, qu’elle rédige à sa place ;
zéro magie chez ce garçon
ça ne fera jamais rêver personne.

adolescent Cole s’était alors dit qu’il valait mieux faire cauchemarder les gens, plutôt - s’esquisser à l’identique, c’est-à-dire au crayon mais laid, mauvais, ses traits plein d’une violence rancunière. c’était grâce à ces détails infimes comme celui d’aujourd’hui qu’il s’était assagi - grâce aux attentifs qui l’ont toisé sans mépris malgré son absence de charme ;
comme toi maintenant.

ainsi l’atmosphère dedans laquelle on s’était muselé
rien qu’une minute elle sonnait alcyonienne - on n’y entendait plus tous les zéphyrs furieux couvés sans cesse au creux du ventre.
il faisait bon d’y vivre anodin.
d’y travailler tout en t’observant du coin de l’œil, au cas où tu t’apprêtes à prononcer un dilemme, ton impossible en suspens tandis que Cole ne te presse pas à l’avouer -
et finalement tu l’admets

tu t’admets
fiancé, bientôt - comme on fait les secrets - il parait à Cole que, lorsque tu te confies à lui, tes souffles avaient prononcé plus bas que d’habitude l’air vaguement lesté de plomb
(est-ce que ces prévisions te pesaient ?)
(pourquoi tu me dis ça sur ce ton ?
à ces intonations de choses qui ne sont pas tout à fait des bonnes nouvelles) mais ce genre de question ne se pose pas entre un libraire et son client, parfois pas même entres amis de longue date

et tes œillades à présent elles déclinent, détaillent le titre du roman que tu tenais seulement, une seconde lui les voit comme trainer à vos pieds,
s’est retenu de te lancer, relève léger la tête, tu veux ?
par terre ce n’est pas sale mais ce n’est pas propre non plus - ce n’est surtout pas par terre que se trouve ce que tu convoites

là,
tu le dévisages à nouveau comme s’il avait pensé trop fort et Cole se fige - te fixe parce qu’il a l’impression de te déceler quelques éclats vacillants, ternis par on-ne-sait quoi.
il s’écoule un moment, mutique
où lui se sent démuni - impuissant face à ton impossible - les amours qui mènent à l’autel d’une église sont obscurs à son esprit
et les tiens d’autant plus car il n’en saisissait pas l’allure : elles avaient sur ton visage l’apparence d’un nuage, qui passe et t’occulte le soleil un instant
(est-ce que ça t’attriste ? l’idée du mariage
tout comme un enterrement - est-ce que-
est-ce que tu souhaites faire un cadeau qui te plaît
à défaut de pouvoir offrir un morceau de ton cœur-)
et encore, Cole n’ose pas te demander à haute voix

au lieu de ça se redresse
en s’aidant d’une étagère pour terminer debout - et s’il s’éclipse ensuite, ce n’est pas afin d'évider n’importe quel rayon - non, pour l’occasion c’est derrière son comptoir qu’il s’en va dénicher

avant de revenir sur ses pas pour te montrer timidement : l’ouvrage écorné dont dépassait une myriade de post-it polychromes, possédait une couverture émeraude titrée Les mémoires d’un chat.
il est dans mon top 3 de mes livres préférés -
peut-être même que c’est lui que je mettrais en première place si fallait en garder qu'un.

Cole, en se rasseyant devant toi, ramène inconscient le roman contre son plexus comme on étreint les possessions précieuses - si ce n’est les personnelles qu’on redoute qu’elles soient honteuses - du bout des doigts tente d’arranger les feuillets, froissés à force.
c’est l’histoire d’un chat de gouttière qui rencontre son humain, du point de vue du chat… juste ça - mais c’est drôle, et vraiment touchant - j’ai jamais autant ri et chialé à la fois en lisant un bouquin, je crois. des flammes embarrassées s’éveillent à sa gorge et lui se rectifie, enfin "chialé", façon de parler. il ne veut pas que tu l’imagines facilement sous la pluie

et très peu sûr de son choix il essaye de se convaincre - rouvre le dit-bouquin, qu’importe à quelle page, pour voir si l’une de ses phrases pourrait persuader pour lui - attend…
c’est donc un chat errant qui s’exprime lorsque Cole te fait la lecture en y mettant du sien - l’inflexion tendre insolente, il la maitrise - ouais bah c'est ça, approche voir. essaie donc de me prendre de force dans tes bras et je vais te graver un damier sur la face, tu pourras jouer à Othello pendant trois mois !
il marque un pause - parce que les incendies rongeant sa peau s’aggravent, assortis à ses incertitudes et il tourne deux, trois,
dix, vingt pages, … il y a un passage,
que j’aime vraiment beaucoup - attend-

la mine interdite mais ses gestes sont fébriles et
le paragraphe sous ses yeux in fine il le revoit tel qu’il l’avait laissé : tout surligné couleur mauve fluorescent, c'est quand Satoru - l'humain - manque de perdre Nana - le chat - dans un immense champ de fleurs...
il le retrouve, et le prend dans ses bras
et fond en larmes -

inspire - sans expirer qu’il se remet à te lire
car dans ce passage précisément, Satoru respire mal -
— ne m’abandonne pas,
reste avec moi, je t’en supplie…

expire - et désormais c’est Nana le chat qui réplique
en non-dit puisque les chats ne font pas de tirades -
ah, quand même ! tu dis ce que tu penses pour de vrai, finalement. remarque, je le sais depuis longtemps, ce que tu as dans le cœur. tu cherches à tout prix une nouvelle maison pour moi en disant que tu ne peux plus me garder, mais en fait t’es bien content, chaque fois, de revenir avec moi. à tes amis, tu dis tant pis, dommage…, mais dans la voiture, sur le chemin du retour, tu es tout sourire !
comment je pourrais te laisser seul, dans ces conditions, franchement ? je ne t’abandonnerai pas, sois sans crainte, va.

une pause - deuxième, plus lourde que la précédente - … alors je lui ai léché la main, longtemps, longtemps, pendant qu’il pleurait en silence.
t’inquiète pas, tout va bien. t’inquiète pas, allons…


l’extrait parachevé, Cole ne te regarde plus du tout.

ses prunelles inclinées elles demeurent à l’abri des lignes, jusqu’à ce qu’il referme les écrits - tendus vers toi ce sont eux qu’il mire sans oser lever le nez -
c’est mon exemplaire. il est à toi
(est-ce que c’est ce que tu me priais ?
une faveur qui ne soit pas trop -
j’ai peur que ce ne soit tout l’inverse,
que ce ne soit pas assez) tout de même
il est à toi. je te le prête - et si ça te plaît tu reviens
et je t’en vendrai un neuf.
ou deux - si tu veux te l’offrir à toi aussi.

et il se risque à t’accorder une risette - c’était peut-être du temps perdu qu’il te livrait pudiquement

au fond ce que tu recherches, qui sait.
[ hephaistos — lunicole bookshop — janvier ]
@L. Hephaistos Greengrass
cactus


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soundless dream | Cole Dim 20 Fév - 18:13
Silence,

C’est ce qu’inspire ce mot, mariage. Et des cris de joie ou de surprise ne restaient que ce silence doucereux, qui surprend un peu Hephaistos, qui noue sa gorge de ce sentiment un peu plus fort, indescriptible. Et le livre entre les doigts, il se tourne vers Cole, il se tourne vers ce libraire qui lui offre l’impossible juste en essayant d’y penser, juste dans ce silence qui ne lui présente ni félicitations ni désolation.
Juste de la considération.
Pouvait-il imaginer à quel point Hephaistos lui en était reconnaissant ? Assez pour se laisser aller à un rire léger, presque soulagé, qu’il cache derrière un main élégante.
Derrière un instant de légèreté.
Les silences n’étaient pas toujours de ceux difficiles à supporter; celui-ci l’apaisait. Ce n’était pas grave; le garçon savait qu’il y avait bien pire à vivre que sa situation; préférait s’en convaincre. Il pose son dos contre une étagère, y repose également son crâne; il ne désespère pas, soupire de se sentir plus léger, comme s'il venait de confier le plus lourd des secrets.
Ce n'était pas le cas, pourtant; il ne croyait pas.

- Impossible, je te l'avait dit.

Impossible à relever, dans ce silence pourtant fait de réflexion et pensées. Et il le regarde s’éloigner, comme s’il ne reviendrait jamais ; Hephaistos sait pourtant que ce libraire était chez lui, qu’il ne disparaissait pas totalement, et probablement avait-il choisi d’attraper la main de la personne qu’il fallait.
Et il se demande, Hephaistos; comment son histoire est perçue, n’est pas sur de savoir comment la voir.
Et il se demande, le sang pur; s’il sait à quel point son avenir est brillant, ce garçon caché derrière les livres et les fantaisies; s’il sait, à quel point sa liberté a de la valeur; autant que sa présence à ce moment.
Étrangement, le sorcier sait qu’il aurait pu être de ceux qui trouvent quoi conseiller; que pour un autre, il aurait trouvé. Se sent presque égoïste, d’avoir osé demander; d’avoir tendu sa propre main vers quelqu’un qui n’avait rien demandé.

Il coche une nouvelle case sur le registre, remplit son devoir doucement; laisse au temps le temps de se perdre.
Un mèche se perd sur sa tempe quand il redresse son regard vers Cole, revenu d’entre les étagères; comme une apparition qu’il n’attendait plus réellement.

Alors Hephaistos se redresse un peu pour mieux le regarder s’asseoir en face de lui et voir le livre entre ses bras.
Son livre à emmener sur une île déserte.
Son livre protégé.

Il se demande, quels sont les autres de son top trois;  ce qui raisonne, dans l’esprit mystérieux du garçon qui lui présente son livre préféré.

Et peut-être était-ce mal poli; probablement n’était il pas à sa place, lorsqu’il ne retient pas un rire, se permet de rayonner entre les bouquins lorsqu’il lui parle de cet improbable. Du point de vue d’un chat; mais au final l’impossible et l’improbable ne faisaient ils pas une si belle combinaison ?

Autant ri et pleuré devant un même livre ? Oh Hephaistos pourrait bien lui dire, qu’il était lui-même assez sensible, que beaucoup lui avaient tiré une larme ou deux; se contente de rire un peu.
Ces choses là ne se disaient pas, chez ceux nés avec la cuillère dans la bouche. Une façon de parler; oui, il voyait très bien, reste silencieux.

Alors il écoute les tirades, entend ce livre dans lequel le libraire se plonge et semble vivre. Il remarque les rougeurs de ses joues; respecte sa lecture simplement. Et il admire la beauté de ses mots, la passion qui fait passer le temps de cette drôle de façon.
Il rit quand il le faut, sourit - sourit beaucoup, étrangement.
Un sourire doux et pourtant; il le trouve touchant; Cole.
Parce que s’il écoute, il voit aussi, il observe les mots et les lignes qui se défilent dans la voix hésitante du libraire, de ce garçon qui s’ouvre un peu à lui, juste assez.
Et il lui en est sincèrement reconnaissant, Hephaistos; de combler sa solitude de quelques mots, un instant. Se demande aussi; pourquoi ces lignes résonnent en lui; est-il seul, lui aussi  ?

Les yeux du sorcier peut-être s’étaient un peu ouverts, surpris; touchés par ce geste qu’il n’avait pas espérer, pas même envisagé. Cole lui prêtait un peu de lui, lui tendait à main entière son bouquin à lui, son bien, l’un de ses favoris.
Il lui prêtait un peu de lui; ne le laissait pas seul, pas totalement. Il hésite, observe ce garçon si surprenant. Parce que ça lui paraissait beaucoup, beaucoup trop, pour un simple inconnu.

- Tu es sûr ? Je ne veux pas m’imposer.

Ses doigts glissent sur la couverture pour l’attraper, délicatement; comme un trésor à ne pas abîmer. Comme si ces pages étaient d’une valeur inestimable, mais honnêtement; ne l’étaient elles pas ? Hephaistos voit toujours plus loin que les lignes, cherche toujours les silences dans les mots.
Parce qu’ils en disaient plus, parce qu’ils étaient les seules vérités qu’il laissait lui échapper, mais aussi celles qu’il décodait peut-être le mieux.

- Merci... J’ en prendrai le plus grand soin, promet-il solennellement. Le ramènerait rapidement; la semaine prochaine, au plus tard; probablement plutôt dans deux jours.

Juste le temps de se laisser le temps.

Un nouveau silence pour confirmer ses dires; puis un sourire dangereux sur le coin de ses lèvres.

- Et je ne manquerai pas de t’imaginer larmoyant dans ton canapé, taquine-t-il gentiment, s’imaginant aisément lui-même dans le même état au moment propice.
Car lui aussi, avait besoin d’un peu de légèreté, parfois.

- Tu prends un risque, tu sais. plaisante t’il sans en penser une lettre, souriant toujours doucement. Les chats n'ont jamais l'air de me porter dans leur coeur. Le revers d’être un oiseau, il en était persuadé. Et il se demande; Cole aurait il était un chat, s’il avait été un animagus ? Peut-être en était-il un - qui pouvait le savoir; vraiment.

Il repense aux paroles de l'animal qu’il lui a lues, un peu plus tôt. À ses ancêtres, qui auraient probablement pu en dire plus, sur les tirades des chats.
Il pense à elle, se demande si elle aime les chats.
Mais tout ça lui semblait déjà bien plus.

- C'est ce qui t'a convaincu d'en avoir un ?

Entre les dires et les paraîtres - et la vérité; il y a cette curiosité; et une légèreté nouvelle.
Il sourit, le regard perdu sur la couverture émeraude.

Merci.

@Cole Tucker
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