Rendez-vous arrangé
On dit merci qui ? Merci Papy !
Une dernière touche d’un parfum au musc avant qu’Attila n’enfile son caban crème. Il n’est pas en retard, mais il sera très exactement à l’heure. Sa baguette sortie de la poche de son pantalon noire à pinces, il rejette ses cheveux blonds hors de son écharpe et transplane sans attendre devant l’entrée du restaurant. Ses yeux verts se lèvent, scrutent rapidement le néon discret avant que son sourire ne s’étire. Un restaurant chic, il n’en attendait pas moins de son grand-père.
L’endroit n’est pas bondé, Attila est pris en charge à peine la porte passée. Il sourit, salue quelques personnalités sur le chemin jusqu’à sa table. Prix de la célébrité, l’attrapeur passe rarement inaperçu. Et tandis qu’il pensait retrouver l’homme qui l’a élevé, ses yeux s’accrochent à toi. Surpris, certes, mais les manières aussitôt parfaites.
- Crystal Williams, si j’avais su.
Bref coup d'œil sur ton délicat visage, avant qu’il ne se tourne vers le serveur. Son caban est déjà ouvert pour dévoiler au-dessous une chemise burgundy ouverte d’un bouton et des bretelles.
- Apportez-nous deux coupes de Bollinger, je vous prie.
Il s’éloigne, Attila s’installe. A ses lèvres, le rictus légèrement amusé quand il retire son écharpe puis te regarde. Cela fait longtemps que son grand-père n’a pas joué à ce jeu-là, et il sait très exactement de quoi il en retourne.
- Si je peux me permettre, tu es très en beauté. Comment vas-tu ?
Vous avez eu l’occasion de vous croiser, que ce soit à Poudlard ou en compagnie d’Hysteria - son capitaine. Bien évidemment, il avait entendu parler dernièrement des problèmes de votre couple ainsi que de votre séparation.
Ses mains qu’il frotte l’une contre l’autre pour les réchauffer, ses yeux toujours sur toi. Il sourit, Attila, charmant.
- Alors dis-moi, par quelle habile excuse mon grand-père t’a-t-il attirée ici ce soir ?
Car si Attila est au courant de la propension de son patriarche à vouloir le marier à tout prix, ce n’est peut-être - certainement - pas ton cas.