hua avec un regard doucement mort sur le monde,
explore les environs sans le désastre à portée
sans les regards trop insistants,
sans ses doigts agressifs
sur son poignet délicat,
et respire longtemps
presque lourdement au monde,
dans sa cellule, tout était si froid.
dans chacune des pièces de la maison,
il faisait toujours si froid
et les fenêtres n’offraient qu’une vue noire
d’un monde qu’elle ne connaît plus.
et doucement elle saisit les feuillages
entre ses doigts comme elle prendrait soin
d’un petit animal
des chatons parfois entre ses doigts
qui finissent par,
(mourir)
disparaître.
car elle n’avait ni été conçue pour pleinement vivre,
ni pour pleinement voir et parfois
il y a des choses qu’elle n’est pas donnée de voir
certaines beautés délicates
certaines créatures paisibles
dans un monde qu’elle craint,
qui n’est pas sien et qui ne se dévoile
qu’une fois pleinement dans le noir.
elle s’est déposée plus loin,
d’une rive où elle admire le paysage lointain,
sans bruit et bien calme
un monde sans flammes.
que ses yeux ne la trompent pas
lorsqu’elle l’admire au loin,
sans même le percevoir là
elle y fixe son regard cristallin.
les jambes repliées
et à genoux désormais observe
comme une petite souris tapie dans l’ombre
est-ce lui qu’elle ne veut confondre ?
qu’elle ne pourrait sans doute que rêver
d’un monde où eux deux seraient en paix
et saufs peut-être.
tout lui paraissait bien banal,
jusqu’à ce qu’elle les entrevoit
écailles et branchies sur la peau confondues,
elle les a observé lentement
(elle aurait aimé les toucher)
parce que ça ressemblait
à quelque chose de
beaumais qu’est-ce que le beau ?
quelque chose d’un peu moins laid que toiet alors qu’elle s’avance doucement
le pas simplement lent
quelques insectes se faufilent et parmi les branches,
elle s’égare, panique et s’écrase droit devant.
couverture trahie alors qu’elle n’a que,
les yeux qui pivotent lentement
les lèvres qui se décollent un instant.
et pour le peu de gens qu’elle voit des fois,
aujourd’hui ça tombe sur toi.
son sourire large que l’on perçoit
dans la nuit parfois, si rare
sur ses lèvres étirées.
pas d’excuses bafouillées,
pas de retours en arrière
ni de fuites assurées,
car c’est ici que ses envies l’emmenèrent.
à un point d’eau près de toi
plus loin des autres.