Défaite.
Comme quoi.
On pouvait pas toujours fêter des victoires.

Hisao le savait.
Et il n’était malheureusement pas a sa première défaite.
Le souffle qui revient petit à petit.

Il entre dans ces vestiaires.
Ambiance de m o r t  car chacun se remet de ce match.

Et puis on le sait tous, on s’y attend tous aux discours du capitaine.
Alors en attendant chacun a choisi de vaquer à ses occupations.

Pour Hisao ce sera de jeter un œil a ses affaires et …

N o.
Pas.
CA.

Les yeux qui s’écarquillent.
Il froncera un peu les sourcils.

S’approche.
Capte que clairement c’est pas une peluche.

C’est Dae.
Evidemment.

Il chope le renard.
B l a s é.

« Tu en rates vraiment pas une toi. »

Regard un peu sévère, il le pose sur le sol froid.

« Pas touche à mes habits Dae tu vas y mettre tes poiles partout, fais moi le plaisir de te trouver d’autres habits a bousiller ok. »

Léger soupire.
Constat de ses habits remplis de poile de renard.

Quelle journée vraiment.

feat. les flèches

Son balai entre les doigts, les muscles endoloris, Attila parcourt le chemin jusqu’aux vestiaires. Le pas un peu traînant, celui de ceux qui viennent de perdre un match. Mais il ne s’abat pas, Attila, quand il pousse la porte qui mène dans la petite pièce, son regard passe de l’un à l’autre de ses coéquipiers.

Dae, toujours en train de pioncer sous forme de renard. Quel putain de flemmard.

Max, déjà à remettre en question tout son jeu pour la saison à venir. Sérieux mec, il faut te ressaisir.

Hisa… Déjà à râler après Dae. Et ça, pour le coup, c’est plutôt legit.

Sans même chercher à savoir ce que font les autres, et notamment le capitaine qui comme à ses habitudes d’après défaite est aux abonnés absents, Attila va poser son balai près de ses affaires. D’une main lasse, il rattache ses cheveux en arrière, retire sa tenue d’entrainement ainsi que son t-shirt. Sur ses flancs, un hématome déjà bien violacé, souvenir du cognard de fin de match qui vous a coûté la victoire.

        Putain.

Alors il se retourne, Attila, vous observe encore un à un.

- Bon, on a fini de veiller les morts, ici ?

Il s’étire, grimace un peu de douleur avant de continuer.

- C’était qu’un match amical, ça ne veut rien dire pour la saison. Au contraire, maintenant les Griffes vont prendre la conf et on va pouvoir tranquillement leur rouler dessus lors du match officiel.

Ses doigts qui atteignent le fond de son sac pour en sortir un vêtement propre.

- Est-ce que quelqu’un a de l’essence de dictame ? Ce foutu cognard m’a pas raté.

Un regard appuyé en direction des batteurs. Il le pourrait, vous savez ? Blâmer. Se plaindre que c’était votre rôle, après tout, de tenir ces merdes à distance. Mais il ne le fait pas, et rien que pour ça, vous ne pouvez qu’admettre qu’Attila fait des efforts. Il n'est pas méchant, avec le temps, vous avez appris à le connaître.

Ne vous y habituez pas pour autant.
Perdre une fois, ça va, mais faut pas déconner.

ft. Les Flèches | Novembre 2031

Tu reviens calmement du couloir, tout sourire aux lèvres. D'une entrevue pour la moins nocive et musclée, une paire de greluches t'ont accompagné jusqu'au vestiaire avec l'intention de te soutirer des informations sur le match.
Il a fallu que, comme à l'accoutumé, tu rigoles de concert avec elle, sans faire montre du désintérêt profond qu'elles t'ont suggérées.
Et lorsqu'enfin tu poses un pas dans le vestiaire, tu retrouves une partie de ton équipe à vue d'oeil, attrapant à la volée les dernières bribes d'une conversation qui ravive encore un éréthisme nerveux.

Après t'être lavé tout à l'heure, et t'être glissé jusqu'à ton casier, tu avais laissé tes affaires sur le banc, avant ce fâcheux accrochage avec Beckett.
D'un geste irrité donc, tu parachèves ce que tu avais commencé de faire : t'habiller.

Quand enfin tu les captes tous, tu t'adosses contre l'un des casiers, et .. tu ne sais pas quel comportement adopter. T'as donné tout à l'heure avec Beckett, il a été le dommage collatéral du seum.
T'hausses les épaules, et t'enroules un bandage autour de ta senestre.

- Je pourrai très bien vous dire que vous avez fait de votre mieux. .. Je pourrai ... ?
... mais je sais que vous valez bien mieux. Vous vous êtes relâchés à cause de la nature du match et c'est dommage.

Leur insuffler des paroles encourageantes ?
Le méritaient-ils au moins ?
Tous vos entraînements te reviennent en pleine face. Ton visage se ferme. T'es trop dur, Hyste, ils le méritent. Tu le sais, au fond de toi.

Les membres de ton équipe, ce sont comme des fleurs, si tu les arroses pas,
elles faneront.

- Ca n'empêche pas qu'ils vont nous prendre de haut maintenant. Et c'est un bon point pour nous pour le match officiel.

Petit sourire en coin, tu ajoutes :

- Et si on allait se prendre un verre maintenant, je veux voir sur aucune de vos têtes le signe de la défaite.